Pour sa dernière apparition sur la vénérable Playstation, la saga FF accouche d'un bébé qui repousse les limites techniques de la machine.Chaque écran-terrain, (en opposition à la carte du monde qui reste belle) fixe ou non, s'apparente à un tableau qui met en valeur la direction artistique marquée du jeu.
Final Fantasy IX se veut en effet un retour aux sources de la série, notamment en termes d'ambiance, ce qui se traduit par une atmosphère heroic- fantasy aux couleurs chaudes et souvent rassurantes. On s'attache donc facilement à l'univers qui n'en reste pas pour autant naïf : la mort et la peur qu'elle inspire sont les principaux thèmes du jeu. Cela est cependant compensé par le design super deformed des protagonistes ainsi que par la présence de nombreuses scènes comiques.
Le résultat ? Final Fantasy IX est une oeuvre optimiste, une ode à la vie, et cet état d'esprit se retrouve également dans la bande originale du jeu, riches en thèmes évoquant à tour de rôle la vie plaisible d'un village retiré, la maladresse touchante (et drôle) d'un personnage ou bien l'élan de vie que partagent les héros lors d'une bataille difficile.
Du système de combat, parlons-en. Gouvernées par une jauge ATB des plus classiques, les joutes sont parfois inutilement longues, la faute peut-être à une version européenne qui impose honteusement un 50 hertz légèrement mou du cul.
L'expérience générale n'en est cependant pas altérée, et, avec Final Fantasy IX, vous êtes partis pour bouffer du rêve sur des dizaines d'heures ! (et ce même sans Playstation, puisque vous n'êtes pas sans savoir que les volets VII, VIII et IX sont disponibles sur le PSN)